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L'homme est un mammifère pensant ... pour le meilleur et pour le pire !
Materner, paterner, sont-ce des instincts, ou des comportements sociaux ?
Sommes-nous des parents de nature ou de culture ?

Quels sont les besoins de ce tout petit qui vient d'arriver parmi nous ? Que sait-on de la perception du monde d'un nouveau-né ? Comment aider cet être à se construire, dans l'amour et dans le respect ? Comment répondre à ses demandes si pressantes et si incompréhensibles en même temps ? 

Autant de questions que tout parent se pose face à un bébé qui vient de faire son entrée dans la famille, et qui représente bien souvent le chaos dans toute sa déconcertante vitalité :-)


Autant de principes et d'idées qu'on avait "avant", auxquels on tenait, et qui maintenant volent en éclat face à cette boule d'émotions, face à cet être volcanique, en constante mutation qu'est un nouveau-né.

La parentalité est un moment privilégié de notre vie, un moment où nous avons l'occasion de remettre en question notre propre histoire, de comprendre notre vécu, de nous servir de cet évènement-charnière pour nous découvrir nous-même en même temps que l'on découvre ce nouveau petit être que nous avons conçu. Pas étonnant que ce soit une période bouleversante, intense, riche ... mais aussi difficile, épuisante, angoissante.


Comment prendre soin de cet enfant encore entièrement dépendant de nous, totalement soumis à la manière dont nous allons nous occuper de lui ? Comment envisager cette responsabilité sans trembler ?
Normalement, un certain "instinct maternel", notion assez vague et qui fait violemment débat dans certains milieux, devrait s'imposer et nous guider dans nos comportements, sans que l'on ait à se poser trop de questions. Oui mais, c'est sans compter que l'être humain est un animal pensant, et SE pensant surtout, et que par là même il a  besoin de comprendre, d'analyser de savoir POURQUOI il fait telle ou telle chose. Et cette tendance à tout rationnaliser entre souvent en conflit avec notre instinct profond, nos comportements archaïques, nos émotions, et nous conduit à perdre un peu pied au milieu de tout cela.


Nous sommes des mammifères, et en tant que tels nos enfants ont un certain nombre de besoins propres à tous les mammifères. Mais en devenant des êtres "culturels", s'éloigne-t-on automatiquement des réponses instinctives à donner à nos rejetons, réponses si évidentes pour les chattes, les lionnes ou les louves ? L'évolution de l'homme implique-t-elle que l'on se détache de cette nature animale, que l'on aille vers un maternage plus "conceptualisé", et par là même plus distant ?

En gros, je pense qu'il existe un certain malaise actuel autour de cette place un peu indéfinie de l'enfant et du parent au sein de la communauté. Pour en sortir,  s'agit-il simplement de retrouver des gestes naturels et instinctifs en se "reconnectant" à notre nature profonde, ou bien s'agit-il de repenser la maternité et les comportements maternants, et de les adapter à l'évolution de la société humaine ? 
Une sorte d'amalgame, de troisième voie, qui tiendrait compte de nos archaïsmes, tout en sachant s'adapter aux exigences "modernes" ?


F. Jeurissen

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Published by Tinuviel - dans AVEC UN TOUT PETIT