Doucement
S’éveille
Le monde…
Etirement languide de la forêt profonde.
Bruissements par milliers
Des habitants du lieu
Que l’affairement agite
Déjà.
Mille gouttes de brume
Capturent le lait brouillé
De ce début de jour
Aux modestes éclats.
L’oiseau trille sans complexe
Certain d’avoir sa place
Dans ce ballet fragile.
Et moi,
Souffle troublé
Je n’ose pas…
Alors,
Timide
Je m’agenouille
Recueillie
A l’orée de ce temple
Je tends mes mains
J’écoute
J’aime
Je reçois.