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14 août 2005 7 14 /08 /août /2005 00:00

Dominique Forget , Source :  http://www.cybersciences.com

24/03/2004 - Une protéine sécrétée par les poumons du foetus avertirait la mère lorsque le moment est venu d'accoucher. 

Lorsqu'ils sont enfin prêts à respirer à l'air libre, les poumons des foetus sécrètent un surfactant contenant une protéine bien spéciale. Cette dernière agit comme « hormone de naissance ». En effet, elle déclenche une cascade de réactions biochimiques qui provoquent le travail d'accouchement. C'est ce qu'a démontré une équipe de la University of Texas Southwestern Medical Center, à Dallas.

Si les essais ont été réalisés avec des souris, les chercheurs ont souligné que la protéine associée au surfactant, nommée SP-A, est aussi sécrétée par les poumons humains. Chez les souris, les foetus commencent à relâcher la SP-A après 17 jours de gestation alors que les souriceaux naissent généralement au 19e jour. Chez l'humain, le foetus commence à sécréter la protéine entre la 30e et la 32e semaine. La durée normale de la grossesse est de 40 semaines.

Selon les chercheurs, dès que les poumons du foetus se mettent à « respirer » du liquide amniotique, ils commencent à sécréter la protéine. Les scientifiques ont toutefois démontré qu'il était possible de déjouer le destin. Lorsqu'ils ont injecté de la SP-A à des souris enceintes, celles-ci ont accouché prématurément. Inversement, lorsqu'ils ont bloqué l'expression de la protéine, la naissance a été retardée.

Chez l'humain, la SP-A ne sert pas uniquement au déclenchement de l'accouchement. Elle est aussi responsable de la production de macrophages qui protègent les poumons contre les infections. Or, chez les femmes qui accouchent prématurément, on constate souvent une infection des membranes enveloppant le foetus. Vraisemblablement, cette infection entraînerait la production hâtive de SP-A et induirait l'accouchement prématuré.

Les mécanismes qui mènent aux accouchements normaux ou prématurés sont encore peu connus des chercheurs. Plusieurs protéines et cascades biochimiques pourraient être impliquées. Les chercheurs du Texas pensent toutefois que la protéine SP-A serait la toute première à envoyer un signal au corps de la future maman.

 
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