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12 août 2005 5 12 /08 /août /2005 00:00
Pour ou contre ? Dangereux ou pas ? Pour tout l'accouchement, y compris le démoulage du bébé, ou seulement pour une partie du travail ? Cela aide-t-il à apprivoiser la douleur ? Quelle incidence sur la longueur de l'accouchement, sur les déchirures du périnée ... ?
Quelques éléments de réponse.

Au-delà de toute considération "scientifique - et celles-ci existent -  la première et principale question n'est-elle pas celle de savoir si on en a envie, si on ressent son accouchement comme étant "à sa place" dans l'eau ... ? Tout en sachant qu'à tout moment on peut changer de ressenti en cours de travail !
Tinuviel


Accouchement : vive la baignade !

Source : Réseau Proteus - 26 janvier 2004 - 
D'après BBC News, CNN, British Medical Journal 
1. Cluett Elizabeth R et al. Randomised controlled trial of labouring in water compared with standard of augmentation for management of dystocia in first stage of labour, British Medical Journal, (doi:10.1136/bmj.37963.606412.EE), 26 janv. 2004.(http://bmj.bmjjournals.com) 

L'utilisation d'une « piscine de naissance » (birthing pool) durant les premiers stades du travail pourrait diminuer de façon importante la souffrance de la mère, au point de lui éviter de multiples interventions, dont l'épidurale.
C'est du moins ce qu'a constaté l'équipe d'Elizabeth Cluett (1), de l'Université de Southampton, dans le sud de l'Angleterre, faisant ainsi écho aux nombreuses femmes qui militent en faveur d'une pratique humanisée de l'accouchement.

Afin d'évaluer l'impact du bain en eau tiède sur le travail de l'accouchement, les chercheurs ont comparé différentes données (le nombre et les types d'interventions - dont l'épidurale - la durée du travail, l'échelle de douleur des mères, etc.) de deux groupes de 50 femmes, le premier ayant profité de la piscine, l'autre ayant subi un accouchement conventionnel.
Les femmes présentaient toutes un profil identique, c'est-à-dire qu'elles accouchaient pour la première fois et ne couraient préalablement aucun risque de complications.
Les résultats sont éloquents : seulement la moitié de celles qui ont bénéficié d'une piscine en cours de travail ont eu besoin d'une anesthésie, contre une proportion des deux tiers dans le groupe témoin. Les mères du premier groupe ont également éprouvé moins de douleurs que les autres, et ont particulièrement apprécié la liberté de mouvement conférée par la baignade.
Fait intéressant, on n'a noté aucune différence de la durée d'accouchement entre les deux groupes, de quoi remettre en question l'idée voulant que l'eau ralentisse le travail.

Cette recherche met une fois de plus en lumière le lien entre le stress, la douleur et la multiplication des interventions obstétricales. Plus une femme est stressée (le cas de plusieurs primipares), plus elle a tendance à souffrir, ce qui augmente de façon proportionnelle le recours à l'arsenal médical classique : médication, épidurale, etc. 
Or, comme le démontre cette recherche, il existe des solutions de rechange pour atténuer les douleurs de l'accouchement. Qui plus est, ces techniques douces n'entraînent aucun des effets secondaires associés à la prise de médicaments en cours d'accouchement (bébé somnolent et difficultés d'allaitement).
Il est important de préciser que cette recherche a porté sur l'impact du bain lors des premiers stades du travail, non de l'accouchement en entier. D'autres recherches ont fait état de dangers liés à une telle pratique; en Nouvelle-Zélande, quatre nouveau-nés auraient ainsi frôlé la mort.
*

* Note personnelle : cette affirmation demanderait à être étayée, documentée et précisée ...



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